“L’hospitalité peut être définie comme cette vertu par laquelle un établissement hospitalier jette les bases d’une médecine centrée sur la personne. En effet, ce concept reconnaît dans le patient un hôte qui est accueilli comme une personne, c’est-à-dire un individu, unique, à la fois rationnel et irrationnel, doué d’une continuité psychologique lui qui permet de faire la narration de sa vie dont la complexité n’est pas seulement biomédicale, mais aussi psychologique, sociale et culturelle. […] Dans un établissement hospitalier, l’hospitalité peut également être définie comme l’antonyme de l’indifférence qui conduit trop souvent à la survenue de la ce qui a été décrit comme “une maltraitance ordinaire” ce qu pourrait transformer paradoxalement l’hôpital en “un monde sans pitié”. L’assistance publique – Hôpitaux de Pairs a récemment proposé de considérer l’hospitalité comme un principe, au même titre que la qualité et la sécurité et d’en évaluer la mise en oeuvre. Cette stratégie favorise l’avènement à l’hôpital de ce qui peut être décrit comme une “bientraitance ordinaire” (G. Reach, La Revue du Praticien, Vol. 67 Avril 2017).

Le Professeur Gérard Reach est Référent Qualité Hospitalité au sein du  Groupe Hospitalier Hôpitaux Universitaires Paris-Seine Saint-Denis, Professeur d’Endocrinologie-Maladies Métaboliques, Université Paris 13, Ancien chef du Service d’Endocrinologie-Diabétologie-Maladies Métaboliques de l’Hôpital Avicenne, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris. Il est l’auteur de Une Théorie du soin, souci et amour face à la maladie, préface de Bernard Baertschi, Les Belles Lettres, 2010, et de L’inertie clinique, Une critique de la raison médicale, Préface de Joël Ménard, Springer, 2012.

Le Professeur Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky, anthropologue à l’INALCO), chercheur au Centre d’Etudes en Sciences Sociales des Mondes Africains, Américains et Asiatiques, CESSMA (UMR 245, IRD-Paris Diderot-Inalco), est aussi psychologue clinicienne. Elle écoute des demandeurs d’asile depuis 2010 (Consultation de psycho traumatologie, hôpital Avicenne 93). Dans son dernier livre La voix de ceux qui crient (Albin Michel, 2018), elle montre que la place du demandeur d’asile en France questionne la mise en pratique de nos valeurs et invite à repenser nos liens sociaux et politiques.

Soirée ouverte à tous dans la limite des places disponibles. Espace Vauplane.